Marvel continue de nous abreuver d’adaptations de ses franchises avec cette fois-ci Captain America: The First Avenger réalisé par Joe Johnston. Il faut savoir que ces adaptations sont d’une manière générale très inégales, on peut tomber sur du bon comme Iron Man, notamment grâce au jeu de Downey Jr, ou du très mauvais avec l’adaptation de Thor et son absence de scénario abyssale. Du coup, difficile de savoir lorsqu’on rentre dans la salle obscure si l’on a payé pour du bon grain, ou de l’ivraie. Synopsis.
Steve Rogers est petit, maigrichon, et pour couronner le tout, il a de l’asthme. Autant dire que même si son pays est en guerre contre la puissance militaire d’Hitler, l’US Army n’est pas près de l’enrôler. Et multiplier les tentatives en changeant son nom et ses origines ne semble pas fonctionner,à son grand désarroi. Enfin, jusqu’au jour où le docteur Abraham Erskine est intrigué par sa ténacité, et qu’il le recrute pour participer à un programme expérimental destiner à transformer des soldats en sur-hommes pour luter contre l’Hydra, la section scientifique des nazis.
Bon, je dois avouer que si le personnage de Captain America ne m’avait pas séduit dans Civil War, je ne serai sans doute jamais allé voir cette nouvelle adaptation. Et sans le côté combat contre les nazis, promesse d’un « Ach ! Ch’ai touchours aimé les blindés« , je pense que Serafina n’y serai jamais allée non plus. Mais qu’à cela ne tienne, nous y voilà. Captain America: The First Avenger se divise en deux parties, la genèse du personnage, et une sorte de guerre pendant laquelle il fera ses premiers faits d’armes, face à l’Hydra de Red Skull.

Ach ! Ch'ai touchours aimé les blindés
Super héros à vocation patriotique de son état, pour cette adaptation de Captain America le studio Marvel a mis les bouchées double derrière la production, et cela se voit tout de suite. Les décors sont travaillés, on se croit plutôt bien dans les années 40, et le côté uchronique des technologies utilisées, que ce soit chez les américains où dans les rangs de l’Hydra est vraiment bien réalisé. Je dois avouer que j’ai été charmé esthétiquement parlant par les modifications apportées aux costumes des nazis, bien qu’on puisse tout de même considérer leur technologie comme un poil trop avancée pour être crédible. Ça colle bien en tout cas, et leur confère une image encore plus inhumaine qu’était la réalité.
A ce niveau là d’ailleurs, le film ne prend aucun risque. Car s’il se déroule pendant la seconde guerre mondiale, l’Hydra n’a de nazi que quelques éléments, et tout le film va se dérouler bien loin des préoccupations historiques. Pas de guerre directement avec les armées américaines, et pas d’évocation de camps.

Finalement, on dirait plutôt des Power Rangers...
Ce Captain America est réellement divisé en deux différentes parties, une qu’on pourrait qualifier de scénarisée, et une autre avec uniquement de l’action pure et dure. Si le constat final n’est pas négatif, il faut avouer que la première et la seconde partie manquent chacune de ce dont l’autre regorge. Le début est un tantinet longuet, tandis que la suite est assez monotone, et à part un petit couac prévisible, sans réelle surprise. Le combat final opposant Captain America à notre Redskull ne présentant lui même quasiment aucun intérêt. Seul les effets spéciaux et les conditions de combat, dans les airs ou dans la neige à toute vitesse, viennent compenser ce manque. Le tout manque cruellement de suspens, le film est simplement convenu.
Et ce n’est pas le jeu des acteurs qui va compenser le tout. Certes, j’ai beaucoup apprécié le personnage joué par Hayley Atwell, qui incarne le personnage féminin à fort taux de sex-appeal du film l’est sans pour autant tomber dans le vulgaire, bien loin de Scarlett Johanson dans Iron Man 2 par exemple. Mais côté masculin, c’est vraiment le minimum syndical. Chris Evans dans son rôle de héros a le charisme d’une huitre, et les rares personnages secondaires sont inintéressants. Alors certes, ça fait plaisir de voir Sebastian Stan en dehors de Gossip Girl, et Hugo Weaving jouer aussi bien les détraqués mentaux allemands, mais voilà, ça ne suffit pas à compenser.

Bon là, c'est raté pour le seks apeal, mais en général ça rend bien
Au final, Captain America: The First Avenger n’est pas un mauvais film. On est bien loin de Thor, mais on est aussi bien loin du film à voir. Si vous aimez le personnage, il est évident qu’en faire l’impasse est impensable. Sinon, et bien, en DVD, un jour où vous n’avez pas grand chose d’autre à faire, pourquoi pas. Un peu comme la majorité des films de Marvel, en somme.