Cet hiver il y a deux trois trucs que vous êtes obligés de savoir. La première, c’est que le Père Noël est toujours une ordure. La seconde, c’est que Johny est entre la vie et la mort -bon ça j’en suis plus très certain-. Et la dernière, c’est qu’Avatar, le film de James Cameron, le plus cher à réaliser jusqu’à maintenant, est sorti au cinéma. La bonne nouvelle, c’est qu’ici, on ne va pas uniquement voir les mauvais films -comprendre New Moon-, et que parfois, on s’autorise un bon film. Bon, un bon film à 11€ la place, mais un bon film quand même. Ou pas ? Suspens ! Synopsis ?
C’est l’histoire de Seraf’ et dabYo qui sont exceptionnellement en vacances chez les parents de ce dernier. Un jour de 23 décembre, ils décident sur un coup de tête d’aller au cinéma du coin, en plein centre d’une zone commerciale géante où, Noël oblige, il faut tourner pendant des heures pour se garer. Hmm… Je m’égare là non ? Bref, tout ça pour arriver au moment fatidique où ils prennent possession de leurs lunettes pour entrer dans la Matrice avoir l’air ridicule profiter de leur premier film en 3D.
Avatar, c’est donc l’histoire, en 3D s’il vous plaît, de l’invasion humaine d’une planète bien éloignée nommée Pandora. Ce nom n’a bien entendu pas été choisi au hasard, et vous le comprendrez en voyant le film. En attendant, cette planète est infestée de créatures inconnues, la plupart du temps hostiles à l’humain, ainsi que d’un peuple nommé les Nav’i. Ces humanoïdes ne sont pas hostiles à l’homme, mais refusent de déplacer l’un de leur village qui se trouve juste au dessus d’une énorme mine d’un métal très cher sur Terre. Manque de pot, les humains ne sont venus que dans le but de le récupérer. Bah ouais, en 2500 l’ère capitaliste est toujours là, bouh !

T'as froid ? T'es tout bleu regarde !
Vous l’avez compris, il s’agit là d’une histoire à la Pocahontas où il y aura bien entendu un affrontement final entre les deux peuples, et une histoire d’amour impossible au milieu, histoire de couronner le tout. Et là, niveau histoire d’amour impossible, ils ont fait fort. Vous le comprendrez bien assez vite en voyant le film, et pour ceux qui n’avaient pas suivi, le film s’appelle Avatar car des corps contenant de l’ADN humain et nav’i ont été créés afin de pouvoir communiquer avec eux. L’humain n’a ensuite plus qu’à prendre possession du corps inerte, grâce à un système de contrôle à distance, tel un avatar dans un jeu vidéo.
Comme je l’ai précisé plus haut, nous avons payé plein pot pour voir le film en 3D. En effet, nous n’avons eu cesse de voir des gens dire que c’était là le premier film vraiment pensé pour la 3D, et que c’était une vraie claque. Et j’avoue avoir été impressionné à de nombreuses reprises par les effets que la technologie permet. Mais plus dans les possibilités que ça ouvre que dans la réelle réalisation du film. Bon, ne l’ayant vu que dans ces conditions, je ne peux pas dire si c’est vraiment le cas. Après tout, peut être que sans la 3D le film m’aurait beaucoup moins plu.

Big Bang Theory e13s13 a l'air captivant !
En tout cas, certains passages utilisant ces caractéristiques sont totalement bluffant, et celui auquel je pense le plus est la réalisation des écrans virtuels et retro-projeté qu’ont les humains dans le film. Vous savez, ça fait bien dix ans qu’on voit des opérateurs bouger leurs mains pour appuyer sur des boutons de lumière autour d’eux. Jusqu’à présent, ça faisait plus faux qu’autre chose, aujourd’hui avec la 3D, on s’y croirait vraiment. Il y a eu beaucoup d’efforts à ce niveau là dans les décors, que ce soit dans les labos ou sur la planète.
Des décors qui sont d’ailleurs splendides. Pandora elle même est splendide, on en prend plein les mirettes, la faune est exceptionnelle, je pense notamment au bestiaire ahurissant qui sort de ci et de là, que ce soit les reptiles volant ou le remplaçant du rhinocéros. Vraiment, c’était pour moi une très agréable surprise, et je me suis rarement autant senti immergé dans un monde inconnu qu’avec Avatar. Au cinéma j’entends. De même, le peuple des nav’i, bien qu’étrange au début, est vraiment beau. J’ai notamment beaucoup apprécié le lien qu’ils avaient avec la nature, qui, bien que très engagé pour être engagé, blabla la nature c’est génial, est touchant. On trouve qu’au début cela fait trop, que les nav’is sont en fait les descendants des hippies des années 60. Puis après on comprend petit à petit le lien qui les uni à Pandora et pourquoi ils y sont si attachés.

Ok c'est peut être pas la meilleure image pour vous donner envie d'aller le voir. Mais je jure que ça rend mieux en salle !
Bon après il faut dire ce qui est: le scénario ne casse pas trois pattes à un canard. Regardez Pocahontas et vous l’avez. Et pourtant, Pocahontas est tout sauf une des pointures à ce niveau. Bref, vous ajoutez un peu du background d’Assassin’s Creed genre l’ADN, on peut vivre des expériences à distance, toussa toussa, et vous obtenez Avatar. Sauf que voilà, vous n’allez pas voir ce genre de film pour un bon scenario, vous lui demandez le strict minimum et c’est ce qu’il fait brillament: le strict minimum.
Le reste, c’est une superbe réalisation, des acteurs corrects, de la musique quand il faut et où il faut, et une réalisation exceptionnelle. Certains passages, grâce à la 3D peut être, sont vraiment flippant. Je pense notamment au tout début où le héros est pourchassé par une géante bestiole. On s’y croit vraiment, et on a limite la frousse. L’immersion est complète, les scènes de vol donnent presque le vertige, bref.
La seule chose que l’on pourrait reprocher au film, c’est qu’il se contente d’être très bon. Il n’est pas exceptionnel. Je ne peux pas vous dire vous devez le voir, car je pense sincèrement qu’il ne restera pas dans la postérité. Il n’est pas assez bluffant, ce n’est pas Star Wars, ce n’est pas Blade Runner. C’est un très bon film de Science Fiction, bien meilleur que les Je suis une légende et autres I, Robot, mais on n’en parlera sans doute plus dans deux ans. Si ce n’est parce qu’il a coûté super cher.
Par contre, il vaut le coût, et le coup. A ce qu’il parrait, Avatar serait une trilogie, intox ? Et sinon, pour l’anecdote, la nouvelle Call Me Joe écrite par Poul Anderson en 1957 serait très similaire… A lire.